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Olivier MOSSET

(«le monochrome n’existe pas, je fais de la peinture»)*

Exactement 30 ans après son exposition en 1986 au Centre d’Art Contemporain de Genève et durant la même période (du 27 janvier au 1er mars), un tableau rouge monumental d’Olivier Mosset (213 cm x 637 cm) est à nouveau montré à Genève.

Présentée, à l’époque, avec 5 de ses nouveaux travaux (des toiles à composition géométrique bi-couleurs qui rompaient d’un coup la série des tableaux monochromes d’Olivier Mosset), cette grande peinture rouge n’a cependant pas été illustrée dans le catalogue édité à l’occasion, la substituant au regard de celui qui ne se serait pas rendu à l’exposition d’alors. Était-ce pour privilégier uniquement l’iconographie du nouveau travail ? Était-ce parce-que cette toile n’avait pas été spécifiquement peinte pour cette exposition ? Ou pour d’autres raisons ?

Peu importe, car trois décennies après, voici désormais cette peinture accrochée, lui donnant ainsi une nouvelle possibilité d’être vue, d’être regardée et d’exister dans un contexte différent (un autre espace, un autre temps), accompagnée d’un travail de la même série de la même époque (60cm x 60cm), mais de dimensions bien plus modestes.

Avec le souci d’Olivier Mosset de reproduire une œuvre d’art comme absence d’évènement, de rejeter toute composition, tout esthétisme qui puissent donner prise à une lecture, de refuser toute notion d’autorité revendiquée généralement par les artistes – ses nombreuses collaborations avec d’autres plasticiens constituent un exemple à cet égard – prend corps sa quête de l’objet spécifique qui est toile, châssis, peinture, couleur n’assumant ainsi rien d’autre que sa propre présence physique.

Né à Berne, installé successivement à Paris, New-York, et désormais Tucson en Arizona, Olivier Mosset démontre que la signification de l’œuvre d’art n’est pas seulement dans son mode de fabrication ou de production, mais également dans la manière dont elle est perçue, interprétée et intégrée.

Pour l’exposition est éditée une sérigraphie (film still) en édition limitée à 12 exemplaires, tirée de la vidéo tournée en 2015 à Tucson par Mathilde Agius à l’occasion de l’obtention par Olivier Mosset du Grand prix suisse d’art/prix Meret Oppenheim.

*entretien entre Joël Lechaux et Olivier Mosset (1983)

Nota : la galerie tient à remercier spécialement Monsieur JS et Madame CS pour la mise à disposition de la toile, et Pierre-Henri Jaccaud de la galerie SKOPIA

Date

Du 27/01/16 au 01/03/16

Vernissage

le mardi 26 janvier à 18h

Sans Titre, 1982

 

Olivier Mosset, Mai-Thu Perret et Mathilde Agius

Sans Titre, 2016