PRIX HEAD GALERIE 2020

Diane Rivoire et Arnaud Sancosme

La galerie présentera les 2 lauréats ex-aequo du prix HEAD galerie 2020

Diane Rivoire, née en 1996, est une artiste qui vit et travaille entre la France et la Suisse. Diplômée d’un Bachelor en Art Visuels (2018) et d’un Master en Arts Visuels (2020), Work.Master de la HEAD – Genève, elle développe sa pratique de manière appropriationniste au travers de peintures, objets, textes ou performances. Elle s’inspire d’expériences vécues et emprunte des références à la culture vernaculaire et la pop culture.

Elle performera le 8 juillet à la galerie à 19h  ainsi qu’à la Villa du Parc à Annemasse le 9 juillet 2021. Son travail a été présenté lors de l’exposition Lemaniana – Reflets d’autres scènes ( 2021 ) organisée par le Centre d’Art Contemporain de Genève.

En 2020, organisé par le Centre d’Art Contemporain, le MAMCO et les Bains des Pâquis elle participe au John Giorno Poetry Day initié par le Centre Pompidou. En 2019, exposition individuelle d’un wallpaper I want you, Espace Forde, Genève. Expositions collectives et performances telles que Sammelsurium (bourreau des questions fondamentales), Fonderie Kugler, Genève (2019) et une performance collective, Kar-a-sutra L’Autunno, avec l’artiste Anthea Hamilton, Espace Kunstnernes Hus, à Oslo en 2018.

Arnaud Sancosme, né en 1995, diplômé également  d’un Bachelor en Art Visuels (2018) et d’un Master en Arts Visuels (2020), Work.Master de la HEAD – Genève, est un artiste abstrait s’intéressant principalement à la peinture et la mise en oeuvre de son geste. Il est également musicien et compte 2 albums à son actif ainsi qu’une mise en musique d’une pièce de théâtre (Carré Rond, 2018).

Il a participé notamment à l’exposition Wall Paper à l’Espace Labo à Genève en 2020. Exposition personnelle éphémère Chagrin (publication) aux Ports Francs de Genève durant l’été 2020. Chez Forde, exposition collective, Le ciel, l’eau, les dauphins, la vierge, les flics, le sang des nobles, l’ONU, l’Europe, les casques bleus, Facebook, Twitter, à Genève en 2019. En 2017, expositions collectives à Halle Nord, Carnets, et en 2016 au Manoir de Martigny, Le grand livre de la Forclaz.

lien presse: http://delarthelvetiquecontemporain.blog.24heures.ch/archive/2021/07/09/diane-rivoire-et-arnaud-sancosme-quand-les-laureats-devienne-871310.html

Date

Du 08/07/21 au 31/07/21

Vernissage

le 8 juillet 14h-21h

Les Rustines

Peindre des rustines, ces petites pièces de réparation pour chambre à air.

Rassembler ce kit de 11 pièces, prêtes à l’emploi, au cas où… En peinture, elles serviront à couvrir le blanc des murs et les interstices. Réparer, de la même façon qu’on applique un pansement sur la peau fendue.

Dans le vieillissement du pansement, on observe comment il se salit du fait des gesticulations du corps, des mains par exemple. Les doigts s’activent à peindre ou faire la vaisselle et ce petit morceau caoutchouté autocollant se tache puis finit par se détacher. On le retrouve ensuite au fond des piscines et des baignoires.

Le procédé d’adhésion de la rustine tente d’éviter cela, la notice d’utilisation se targue des qualités de la vulcanisation, réaction chimique remarquable. Les peintures se contenteront d’un clou ou deux et vieilliront, elles aussi, à mesure de leur monstration.

Afin d’éviter un vieillissement prématuré, il s’agit pour moi de peindre lentement, d’accorder du temps au pinceau, de sorte qu’il trace soigneusement les lignes qui composent la toile, d’intensifier ainsi la couleur par le va-et-vient du poil. L’image existe alors de loin comme objet ou symbole ou l’élément pictural et de prêt comme ligne, matière, surface. Des couches successives à percevoir tour à tour. Dans mon travail, il s’agit donc souvent de choisir un élément et de le traduire en peinture. Ce transfert impose à l’objet toutes sortes de transformations induites par le medium (comme la saturation des teintes, le redimensionnement ou la réaffirmation de certaines lignes), il crée un écart avec le référent et une autonomisation de la peinture qui en résulte. A.S.

 

Après quatre filles et un jean

Toutes les pièces de l’exposition ont été réalisées à partir de la série littéraire jeunesse intitulée Quatre filles et un jean, écrite par Ann Brashares (romancière, essayiste américaine). L’histoire met en scène quatre adolescentes accompagnées d’un jean supposément magique qui va les suivre pendant leurs vacances d’été. Ses protagonistes sont : Carmen, Tibby, Lena et Bridget, dont l’amitié est symbolisée par le jean magique. Le temps d’un été le jean va passer de fille en fille et changera leur vie pour toujours.

Une nouvelle a été écrite et est à vendre à la galerie (à votre discrétion ou prix conseillé 12 chf) ; c’est une réécriture de Quatre filles et un jean passant par une appropriation des codes de ce roman à la fois drôle, sensible, où se mêlent les voix de quatre adolescentes qui rient, souffrent parfois, et grandissent de leurs expériences.

Après quatre filles et un jean est réalisé à partir d’une multiplicité de collages de textes les uns à la suite des autres, une sorte de cut-up à voix multiples. Ce texte questionne la notion de droit

d’auteur•e•x, à savoir : Qui parle ?

Ces appropriations de textes s’appliquent à la notion de « bootleg » que l’artiste a découverte grâce à la lecture du texte intitulé Copy, Tweak, Paste : Methods of Appropriation in Re-enacted Artists’ Books, Rob van Leijse, paru aux Edition Clinamen : le mot bootleg désigne entre autres la production, le transport et / ou la vente d’une version illégale ou d’une copie d’un produit protégé  par un copyright ; la College Art Association a tenté de définir un code de bonnes pratiques dans le domaine de l’appropriation (publié sous l’intitulé « Fair Use: Code of Best Practices in Fair Use in the Visual Arts ») qui fait état d’un consensus au sein de la communauté des arts visuels aux Etats-Unis, au sujet des pratiques auxquelles s’applique le principe du copyright, en fournissant un ensemble de règles pratiques et prouvées pour l’appliquer. Ce code indique qu’un•e•x artiste•x utilisant l’oeuvre d’autrui dans son propre travail doit citer sa source, ne pas laisser entendre que des éléments ainsi incorporés relèvent d’une création originale, pouvoir attester d’un enjeu artistique justifiant l’utilisation d’une partie ou de l’intégralité d’une oeuvre préexistante, et en évitant d’utiliser des contenus protégés par un copyright sans y apporter un supplément de sens artistique. Ces restrictions autorisent une large part d’interprétation et concernent uniquement l’artiste qui copie. Tant que l’oeuvre originale est respectée et citée, la copie est en général admise.